Texte de Doctissimo… ma santé en un mot
L’annonce d’un deuil est toujours un moment extrêmement douloureux, surtout lorsqu’il s’agit de le dire à un enfant. Que ce soit un parent proche, un cousin éloigné ou un ami, c’est une souffrance à laquelle il faudra faire face avec lui. Que dire ? Que faire face à ses questions, ses doutes, ses angoisses et sa tristesse ? S’il n’existe pas de règles en la matière, quelques conseils peuvent vous aider. Annoncer le décès d’un proche à votre enfant est une dure responsabilité. Une chose est sûre, la solution n’est pas de l’écarter en espérant “le protéger”. Les funérailles peuvent permettre à l’enfant de comprendre ce qui se passe et de faire ses adieux à la personne disparue. “Quoi qu’il arrive, il vaut mieux lui dire la vérité”, conseille Michel Hanus, président de l’association Vivre son deuil
Sentiment de culpabilité
Mais quelle vérité faut-il dire à l’enfant ? Nul besoin de détailler les circonstances de la mort. Il faut lui dire les choses simplement. L’enfant doit savoir que son parent ne reviendra pas et, si cela est très triste, c’est une longue épreuve que la famille surmontera ensemble. Même si ce n’est pas chose facile, essayez de rassurer votre enfant avant tout.
Il arrive que les parents et les autres membres de la famille, tellement bouleversés par le décès, soient indisponibles aux besoins de l’enfant et ne voient pas qu’il est sous le choc et en pleine confusion. Souvent aussi, il peut développer un fort sentiment de culpabilité et se croire responsable de la mort de la personne, notamment si, dans un moment de colère, il y a déjà pensé ou s’il croit ne pas l’avoir aimée suffisamment.
Être à l’écoute
Les comportements de l’enfant peuvent également changer. Certains s’infantilisent, demandent plus de câlins, ont des troubles du sommeil ou voient leurs résultats scolaires chuter. La mort perturbe et casse les repères, ce qui est très angoissant pour lui.
Essayez alors d’être à l’écoute de ses émotions, de répondre à ses questions, et de le rassurer en lui disant que les adultes autour de lui sont là pour s’en occuper. Attention, il est important de tenir compte de ses réticences. Ne lui imposez pas d’aller à l’enterrement s’il le refuse, cela pourrait être traumatisant. Suivez son rythme. Chaque enfant aura une réaction différente, difficile à anticiper. Cela dépend notamment de son âge, de sa maturité, des circonstances de la mort et de la nature des relations qui existaient entre lui et la personne disparue.
Faites-vous aider
Aujourd’hui, il existe de nombreuses associations qui viennent en aide aux familles en deuil et proposent différents types de soutien, comme les groupes de paroles entre enfants ou adultes, comme Entraide-Deuil de l’Outaouais. Faire appel à ces associations ou demander de l’aide à des professionnels est parfois nécessaire. N’hésitez pas non plus à consulter des livres pratiques pour petits et grands : il en existe un grand nombre.
La mort est un sujet sensible que beaucoup de parents ont du mal à aborder. En parler avec votre enfant diminuera son angoisse et l’aidera à affronter ces moments difficiles.